31 janvier 2006

Ah si j’étais riche !

Tagadagadagadagadagada (prendre "grosse voix russe" pour la chanson) … Mais riche de quoi ?
Jusqu’ici la richesse des hommes est mesurée par le fameux PIB (Produit Intérieur Brut : ensemble des valeurs ajoutées dégagées par les entreprises d'un pays), bref par la fameuse «croissance». Mais peut-on estimer vivre dans un pays riche quand des SDF meurent de froid dans la rue ?

Aujourd’hui certains s’aventurent à penser que ce seul indicateur est bien trop réducteur car il analyse le quantitatif et non le qualitatif, l’avoir plutôt que l’être ; il est strictement économique et fait abstraction des dimensions sociales et environnementales. Par exemple, le travail bénévole ou domestique en est exclu. Avez-vous remarqué que le quotidien Libération publie en bas de sa rubrique "Economie" d’autres chiffres clés en regard du PIB ? Le taux de chômage, bien sûr, mais aussi le nombre de français au RMI ou encore le moral des français et même le nombre d’habitants vivant avec moins de 2$ par jour (2,5 milliards de personnes quand même), de quoi relativiser le raccourci croissance = bien vivre !!

C’est dans cet esprit que le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) a mis en place différents indices composites dont l’IDH (Indicateur de Développement Humain) qui est une moyenne de trois critères : le niveau de revenu (PIB/habitant), le niveau d’instruction et l’espérance de vie. Plus militant et mesurant avant tout la «santé sociale», le BIP 40 est le Baromètre des Inégalités et de la Pauvreté.

Enfin, une synthèse semble intéressante : issu de l'institut américain Redifining Progress le GPI (Genuine Progress Indicator) est en quelque sorte le résultat de l’équation suivante : PIB + économie bénévole – coûts sociaux – coûts environnementaux.

Comme on pouvait l’imaginer ces indicateurs alternatifs ont souvent tendance à avoir une progression inverse, ou pour le moins différente, de celui du PIB.

A quand un indicateur comptabilisant le nombre de sourires ? L’Afrique serait n° 1 de ce classement à l'heure où les pays émergents ne comptent que pour 3% du PIB mondial.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

... et je ne sais plus lequel de mes professeurs enseignait que "si on comptabilisait les relations conjugales au prix de la passe", le classement du PNB des nations en serait certainement bouleversé.