30 décembre 2010

Aujourd’hui je l’ai fait …ou presque

Que de mépris de l’intelligentsia comme de l'aristocratie politique et économique dénigrant Cantona et son appel à vider les caisses des banques pour faire «péter le système». Même si Canto ne fait pas partie des petites gens et n’est pas exempt de contradictions, son idée triviale était simplement révolutionnaire car elle redonnait à la populace ;-) , fut-ce pour un jour, le pouvoir (de l’argent notamment) que la ploutocratie lui confisque depuis trop longtemps.

Alors en solidarité, j'ai fait le beau le 7 décembre dernier en allant vider … mon livret d’épargne. A défaut de faire péter le système, j’ai profité de l’occasion pour changer de crèmerie et choisir une banque plus conforme à mes valeurs en allant mettre mettre mes noisettes ailleurs ... au Crédit Coopératif.

D'ailleurs en passant, ladite banque ne semble pas pressée de s'occuper de mes éconocrocs ... une demande d’ouverture de compte sur internet restée sans réponse à ce jour, une visite dans une agence sans pouvoir rencontrer quelqu'un  "pas avant janvier monsieur" ... Ca se mérite une banque solidaire !

Rajout du 31/12/2010 : reçu depuis au courrier les documents d'ouverture de compte.

23 décembre 2010

Le Père Noël est une ordure

J’ai longtemps cru au Père Noël. Mais à l’aube de mes quarante ans j’ai compris la supercherie : réveillé une nuit de Noël, j’ai vu le livreur de la World Company quitter mon domicile et repartir dans son train rouge Coca-Cola.

J’ai depuis entrepris une cure de désintoxication qui prend du temps, imaginez : 40 ans de piquouses à l’Inutil et au Parêtre (non remboursé par la sécurité sociale)…

Il semblerait que mes séances de thérapie de groupe aux Acheteurs Compulsifs Anonymes aient porté leur fruit. Le gong (gang ?) de l’Avent a déjà retentit depuis plusieurs jours et j’ai beau tenter le diable et feuilleter frénétiquement la tonne de catalogue de cadeaux de Noël, rien n’y fait, pas de pulsion consumériste.

Oui mais dans ta liste de Noël, tu vas mettre quoi, alors ? Des patates ? Et pourquoi pas … Oui, je crois que j’apprécierais une pomme de terre que mon donateur aurait cultivée avec labeur et attention, une parmentière en robe des champs, un tubercule rescapé des doryphores, une patate biscornue qui sent l’humus et pas l’anti-germinatif … Joyeux Noël.

Photo non libre de droits © Anne-Lore Mesnage

Message personnel pour mes enfants : si vous n'avez pas planté de pommes de terre, un dessin ou un calin feront tout aussi bien l'affaire.

22 décembre 2010

Daniel et la quadrature du camembert


Dans le cadre de mon "autre métier" de Maître-Composteur, j'ai été amené à visiter l'entreprise adaptée* Emeraude Création, menuiserie de Lannion, qui fabrique notamment des bacs à compost mais aussi des récupérateurs d’eau. J'y ai fait une belle rencontre, celle de Daniel dont voici le portrait.

Prothésiste dentaire, Daniel a été victime à 26 ans d’un accident. Il aime utiliser la dérision et vous explique sérieusement qu’il ne lui reste plus que 30 % de neurones pour dire qu’il a parfois tout simplement besoin d’un peu de temps pour se concentrer . Mais Daniel a bien toute sa tête, c’est même parfois un peu un Géo Trouvetout.
Si Newton a trouvé la théorie de la gravitation en regardant tomber une pomme, Daniel a trouvé la solution de la quadrature du cercle en mangeant du camembert ! Emeraude n’avait pas trouvé de solutions pour la fabrication du couvercle de son récupérateur d’eau ; c’est en découpant des parts de camembert que Daniel a trouvé l’idée et pensé la méthode de production. Le principe : une rosace de triangles de bois issus de chutes coupées en deux, une idée aussi triviale que géniale doublée d’un principe de recyclage,  Daniel a également créé le gabarit type pour la découpe. Cette idée a été rapidement validée et mise en œuvre.
Emeraude, une entreprise de reconstruction
Après son accident Daniel a repris des études, s’est un temps cherché mais ce qui ne l’a jamais lâché c’est la pugnacité. Il a pratiquement « fait le siège» d’Emeraude pour y être embauché après y avoir fait un stage d’observation (EMT), « j’ai du montrer que j’étais motivé ». Cette motivation est toujours présente, « je fais mon maximum » même si les impératifs de rendement sont plus souples dans une entreprise adaptée, «et comme on a plus de temps, je soigne encore plus mon travail».  Et que dire de sa conscience professionnelle qui lui viendrait, dit-il, de ses antécédents familiaux :  il est issu d’une famille de maraichers qui avait  à cœur de proposer les meilleurs produits aux clients sur le marché  « Pour chaque commande que je fais, j’ai toujours à l’esprit le client qui va l’utiliser ».  Il est d’ailleurs conscient que sa forte exigence puisse agacer certains de ses collègues. Il est définitivement fier de son travail « Je vis pour l’entreprise, c’est super quand ça marche comme cela ».
Le soir Daniel rentre chez lui satisfait de la tâche accomplie et va faire ses 5 kilomètres de ballade quotidienne sur le GR34 avec ses chiens pour garder la forme et réfléchir …  à de nouvelles inventions ?... Il réfléchit à de nouvelles améliorations : des pointes plus longues pour une solidité accrue, il paraitrait qu’il en emmène à la maison pour en tester leurs points de faiblesse …
PS : si le renard pensait au Petit Prince  en voyant onduler les blés, vous penserez sûrement comme moi à Daniel en admirant les jolis reflets de la rosace du couvercle de son récupérateur d’eau…
* L’Entreprise Adaptée (ex. atelier protégé) est une entreprise à but social qui emploie durablement au minimum 80 % de salariés handicapés dans l’effectif de production, dans des conditions de travail adaptées à leur handicap.

02 novembre 2010

Blogueur citoyen ou influenceur rémunéré ?

«J'ai des clients qui seraient susceptibles d'être intéressés par de la diffusion d'articles promotionnels sur votre site » … Ce serait donc vrai que des annonceurs paient des blogueurs pour dire du bien d’eux moyennement rémunération ?

Allez,  je ne suis pas né de la dernière pluie et je ne découvre bien évidemment pas cette pratique aujourd’hui, mais je suis d’autant plus choqué que la pratique est désormais organisée, industrialisée mais surtout pro-active dans son recrutement de …  concepteur-rédacteurs ? … et complètement décomplexée !

Les Conditions Générales de Prestation de Service que propose l’une de ces officines, Buzzea, sont sans équivoques. Tout en précisant que ces conditions préservent l’indépendance des parties, elles précisent le principe de monétisation de la rédaction d’article sponsorisé qui répond à un brief de l’annonceur qui pourra d’ailleurs le refuser ou demander des modifications. Le bloggeur s’interdit de le publier avant sa validation par l’annonceur et par ailleurs cède tous les droits patrimoniaux en contrepartie de sa rémunération.

Jusqu’ici l’approche des annonceurs était plus subtile, on cherchait à obtenir la bonne grâce du bloggeur en lui envoyant des cadeaux ou des produits à tester, en l’invitant à des soirées privées, en flattant son égo en lui faisant miroiter de devenir l'élu de la blogosphère du concours Trucmuche (lire Pour partir avec JJ en Inde tappez 1) mais tout cela c’était du gagne petit, sûrement beaucoup trop d’énergie pour un résultat aléatoire. Aujourd’hui on fait dans l’efficace : « tu écris ce que je te demande, tu publie, allez fais pas ta chochotte, je paye, bordel ! ». 

Seul point positif dans le contrat en question le billet doit clairement indiquer la mention «billet sponsorisé».  Même si elle est peu connue cette indication est une obligation légale en France reprise depuis 2009 dans la Charte du Syntec RP et aux Etats-Unis par celle du Federal Trade Commission.

On dit les blogs en perte de vitesse ? …  Cette marchandisation du billet ne peut qu’affaiblir ce qui reste un des derniers rares espaces de liberté d’expression ; on peut publier sans frais son opinion, sa réflexion, son analyse et pourquoi pas ses états d’âme... une vraie bouffée d’oxygène (pour moi en tous cas). J’aurais ainsi peine à ternir ma tribune de journaliste citoyen en vendant mon indépendance et ma liberté de ton pour quelques dizaines d’euros.

09 octobre 2010

Le Compost de Teddy, c'est de la merde !













Quand je ne disserte pas sur le développement durable, quand je ne forme pas à la communication responsable, je suis Maître-Composteur
Alors vous comprendrez que quand j'ai entendu parler de la Point Reyes Compost Cy pendant mes vacances en Californie cet été  mon sang n'a fait qu'un tour .... 
Teddy Stray, son fondateur, m'a fait visiter sa ferme où il produit compost et méthane. Mon récit à découvrir en cliquant ICI sur le site d'Ecolo Info qui m'a ouvert ses colonnes en tant que rédacteur invité.

06 octobre 2010

Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.

Monsieur l’attaché de presse,

Dans un communiqué de presse vous m’informez de cette nouvelle sensationnelle : KONE, premier ascensoriste à passer commande de deux voitures électriques citadines, CITROËN C Zéro, au Mondial de l'automobile 2010.

J’ai d’abord cru à une blague de potache mais après vérification du calendrier nous sommes encore loin du 1er avril. Même si mes facultés de calcul mathématique commencent parfois à s’altérer avec l’âge, je maîtrise encore assez bien la division et la décimale. J’ai donc refait l’équation : en divisant 2 (nombre de véhicules électriques commandés) par 3 000 (nombre de véhicules de votre flotte)  je trouve le chiffre de 0,00066  soit  …. peanuts, nada, queutchi, rien quoi !

 Je n’ose imaginer que vous m’ayez pensé assez crétin pour apprécier positivement une réduction de 0,066 % du bilan environnemental de votre flotte (en considérant qu’une voiture électrique ne produise pas de CO2 ce qui n’est d’ailleurs pas le cas).

Néanmoins je vous remercie pour votre courriel car, animant une formation sur la communication responsable le jour de réception de celui-ci, j’ai pu montrer un très bon exemple d'utilisation abusive de l'argument écologique et, même si votre communiqué n’était pas du Audiard, vous nous avez quand même bien fait rigoler.

08 septembre 2010

Un temps à escargots*

Je participe les 9 et 10 septembre à la 8ème Université d'Ete de la Communication pour le Développement Durable organisé par ACIDD. Cette année le thème proposé à la réflexion est le temps. Chaque participant de l'Université propose une contribution sur ce sujet, voici la mienne :

Un temps à escargots*
Le temps fait partie des «valeurs» à ré-inventer dans notre inéluctable révolution … sociétale. J’ai fait mienne depuis longtemps la maxime de Michel Serres : «Tout le monde a une montre, plus personne n’a le temps. Echangez l’une contre l’autre. Donnez votre montre et prenons notre temps».


Redonner du temps au temps, du temps aux autres, du temps pour soi.
Le temps d'écouter, de partager.
Le temps de ne rien faire, de s’ennuyer.
Le temps de bien faire, de penser. 
Le temps de prendre l’air … du temps.
Le temps de manger et de digérer, la nourriture du corps comme celle de l’âme.

*Nous avons beaucoup à apprendre des escargots : bien avant la sortie du rapport du Club de Rome, le gastéropode avait compris les limites de la croissance infinie (de sa coquille) et depuis la fable, la lenteur a largement acquis ses lettres de noblesse. 

Visuel escargot du site http://laboutiqueajacques.com 

14 août 2010

Casse toi, pauvre réparation !

Dans le grand défi de l’économie des ressources et des matières premières, la ré-utilisation est un élément clé. J’ai poussé cet été les portes d’une "casse" auto … et j’ai été ébloui.

Qui va à la casse trouve sa pièce
Ebloui par l’évidence de ce temple de la pièce détachée d’occasion, ébloui par son potentiel. Ebloui aussi par son organisation simple et efficace comme celle des nouvelles déchetteries.
Certes, la directive européenne VHU impose le recyclage des Véhicules Hors d’Usage qui se traduit en général par la dépollution, le broyage et la valorisation des différentes matières composant les véhicules mis au rebut et notamment sa carcasse.
Mais je veux parler ici de la réutilisation directe de composants manufacturés encore en état, et ils sont nombreux, ce qui peut économiser de la matière bien évidemment mais aussi l’énergie de la fabrication comme du transport du produit fini. Ce gisement permet aussi la réparation de modèles dont les pièces détachées ne sont plus produites, sans parler de l’intérêt financier qui peut renverser l'arbitrage du choix de la réparation.

J’entends déjà les esprits chagrins et protectionnistes des constructeurs me rappeler que ces derniers sont garants de la sécurité des pièces détachées ; je réponds que le «casseur» ne doit pas être qu’un «ferrailleur» et qu’il doit être à même, selon des conditions peut-être à définir et sûrement à l’exclusion de pièces sensibles, de faire ce commerce de ré-emploi. Certaines pièces de réemploi sont de toutes façons désormais autorisées officiellement en réparation-collision dans la nouvelle procédure VE (Véhicules Endommagées) de Juin 2009. L'assureur militant la Maïf va participer en septembre et pour un an à un test sur l'utilisation de pièces de réemploi dans son réseau de réparateurs agréés en Poitou-Charentes. Les constructeurs pourraient d’ailleurs aussi eux-mêmes organiser cette nouvelle économie à l’instar de Volkswagen qui a lancé il y a plus de 60 ans dans son usine de Kassel le programme «Genuine Exchange Parts» qui consiste à réparer/restaurer des pièces moteur revendue 50 % moins cher que les neuves.
Le casse du siècle ? ...
nb : article complété le 21/8/2010

09 août 2010

Moi non plus je ne sais pas bien ce qu’est un Rom










Je vis depuis mon enfance avec ces mots qu’on brandit comme des épouvantails : Roms, manouche, gitans, ... Néanmoins, j’ai eu la chance de rencontrer des Roms plusieurs fois cet hiver à l’occasion des nettoyages de berges de rivières qu’organise l’Association Organe de Sauvetage Ecologique.

Ce que je sais, c’est que dans cette opération environnementale où on n'a rien à gagner si ce n’est un tour de rein, les Roms sont toujours là : nombreux, volontaires et les premiers au petit matin pour donner de leur temps.
Ce que je sais, c’est que j’ai rarement vu une énergie, une joie de vivre et des sourires aussi beaux que ceux-là.
Ce que je sais, ou du moins ce que j’entrevois (car je n’ai pas encore eu le courage ou j'ai eu trop de pudeur de les rencontrer chez eux), c’est que leur vie est dure mais que jamais ils ne se plaignent.
Ce que je sais, c’est que leur soit disant grosse Mercédes est dans ma réalité un vieux camion rouge qui toussotte.

Tout le reste n’est que gesticulation.

27 juillet 2010

Where's JJ the froggy ?

En attendant le récit des aventures écolo de JJ en Californie, jouez à le retrouver dans ce mur peint. A gagner : an organic chocolate chip cookie.

10 juillet 2010

Oh JJ, c’est toi dans le noir ?










Autre temps, autre époque,
La pluie de Buhot est devenue synthétique.
Mais cette eau, sans équivoque ,
Pourtant en plastique, est aussi romantique.
Entre chien et loup,
En noir et blanc,
Le sujet se dissout
Effervescent
Anne-Lore n’est pas aquafortiste,
Mais de la pellicule impressionniste.

Portrait d'Anne-Lore Mesnage à découvrir à la Chapelle de la Tapisserie de Bayeux ainsi que sur un mur de Crépon (voir photo) du 10 juillet au 16 août 2010 dans le cadre du Festival de la Pluie. D'autres portraits de la série le monde de dd sont exposés à Asnelles.

16 juin 2010

I believe I can fly … to the Green Fairfax

Cette année, pour les vacances d’été, direction la côte Ouest. Pas celle de l’Ile de Ré (déjà fait l’année dernière) mais celle de Yes We Can. Autant dire que JJ va s’envoyer en l’air à grands coups de CO2 …lui qui tente régulièrement de convaincre son entourage personnel comme professionnel que la France a des charmes nombreux et inconnus et que l’exotisme est parfois au bout de sa rue ! …
Bien que je l’assume, ce choix me met face à une contradiction … aussi ai-je quand même voulu faire la liste des raisons (bonnes excuses ? …) qui m’ont conduit à persister dans ce choix de pérégrination estivale :
- Cécile Duflot s’est fait les Seychelles, je peux bien me faire la Californie.
- A Pâques j’ai réussi, sur le fil, à négocier Venise en train en lieu et place d’un Marrakech en avion qui avait obtenu la majorité familiale.
- Je n’ai pas pris d’avion depuis 3 ans.
- Je m’engage à ne plus péter pendant un an (argument entendu récemment … je ne sais si c’était du lard ou du cochon, plutôt de la vache d’ailleurs)
- Le cargo que je voulais emprunter a coulé (j’ai sérieusement pensé à ce mode de traversée dont j’ai lu un récit de voyage qui donnait envie à celui , comme moi, qui veut re-donner du temps au temps … mais 10 jours de traversée + le train trans-amérique : un peu compliqué à imposer à la famille).
En fait, je rejoins avec femme et enfants des amis franco-américains dont la famille réside dans la région de San Fransisco pour une immersion linguistique et culturelle qui sera d’autant plus intéressante que nous échangeons notre appartement avec un autre couple américain.

Bonne Pioche !
Mais quand j’ai commencé à me renseigner sur les charmes de la bourgade dans laquelle nous allions vivre notre American way of life pendant quelques semaines, j’ai bien cru un instant que Dieu existait.
En effet, Fairfax – Ca, car il s’agit d’elle, a tout pour (me) plaire : ancien haut lieu du « hippisme » (pas celui de Chantilly) cette petite ville de 7 500 habitants située dans la baie de San Fransisco a quelques particularités qui me font penser que je vais m’y com-plaire comme un ver dans un bac à compost.
C’est par exemple l’une des seules villes américaines à être gérée par une municipalité à majorité Verte (Green Party). C’est aussi un florilège de commerces biologiques qui m’y attend : les glaces Scoop, la bière Iron Springs , le hamburger de chez M&G, le supermarché alimentaire Good Earth Natural Foods sans oublier le petit marché bio de producteurs du mercredi soir.
Vous retrouverez donc prochainement dans ces colonnes non pas les aventures de tintin au Tibet mais celle de JJ à Fairfax la verte.

07 juin 2010

Du buzz au bzz

Du buzz, on peut dire que mon expérimentation pionnière de compost collectif en pied d'immeuble à Paris en a produit.
Je parle toujours de l'économie circulaire et de l'éco-système parfait qu'est le principe du compost en transformant nos déchets organiques en ressources, à savoir un amendement et fertilisant pour le jardin. Mais dans cet éco-système il me manquait le bzz...
Nous venons d' implanter deux ruche dans notre jardin partagé Santerre et il ne sera donc pas nécessaire de polliniser nos plantations au pinceau comme on est obligé parfois de le faire en Chine.
Vivement septembre qu'on goutte le fruit de ce butinage !

01 juin 2010

JJ débarque en Normandie !

La Normandie, c’est hypra tendance cette année, j’y serai d’ailleurs une bonne partie de l’été… mais pas plus en minikini qu’en chair et en os.
Retenu par d’autres obligations en Californie (comme il se la pète le JJ – explications dans un prochain billet) … je serai donc quand même en Normandie mais en méga pixels et XXL sur les murs de dix silos à Asnelles ; très tendance aussi cette année le silo (faut que je me renseigne … si ce sont des silos d’ogive nucléaire, ça va faire tâche dans mon système de valeurs).
En effet, la photographe Anne-Lore Mesnage a été sélectionnée pour exposer ses travaux (en l’occurrence la série de mes portraits «le monde de dd») au Festival de la Pluie, exposition d’oeuvres d’artistes contemporains sur le Territoire de Bessin Seulles et Mer (Calvados - Basse Normandie) du 10 juillet au 16 août 2010.
Mais ce Festival est aussi une compétition, alors votez pour Anne-Lore pour qu’elle recoive le Trophée de la première averse.
Et le rapport avec le développement durable ? Si la pluie c’est pas durable en Normandie !

05 mai 2010

Censuré par l'Express ... réhabilité par Marianne

Mardi 4 mai l'Express.fr publie une de mes chroniques sur une pratique publicitaire fort répandue dans la presse : le publi-reportage". Ce billet dérange... puisque le lendemain il est retiré du site. Après réflexion, ce media considère qu'étant "juge et partie, il est délicat pour lui de prendre position" sur le sujet en publiant ma tribune.

Cette censure m'honore car elle indique que mon analyse est sûrement pertinente mais me navre pour l'ouverture d'esprit et le débat d'idées. Toutes les vérités ne seraient pas bonnes à dire ?

Marianne2.fr a pensé différemment en publiant mon billet .




04 mai 2010

Publi-reportage : allumez la lanterne, ma vessie est pleine !

De temps en temps, se poser des questions toutes simples permet de grandir. « Qui suis-je ? », « Ou vais-je ? » ou plus prosaïquement « Qu’est-ce qu’un publi-reportage ? ». Ce à quoi je réponds sans ambages : nous faire prendre une communication publicitaire pour un article de la rédaction du journal dans laquelle elle est insérée, nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Quand on a répondu cela, peut-on considérer cette manipulation comme « responsable » ? Que nenni, bien évidemment !
Les champions du publi-reportage poussent parfois le vice jusqu’à copier la maquette du support, utiliser son logo pour des fac similés de couverture ou de pseudo guides de la rédaction quand le texte n’est pas lui-même écrit par un des rédacteurs (je n’ai pas osé écrire journalistes) du journal. Jusqu’à parfois omettre la déculpabilisatrice mention à la sémantique variable : publi-information, publi-reportage, publi-sélection, informations commerciales, communiqué, publi-communiqué. La taille de cette mention, quand elle est bien présente, est si petite que cela en fait le string du cache sexe consumériste.
J’avoue avoir abusé de ce stratagème dans ma carrière de communicant et je me trouvais alors génial de le faire si bien… Cette expérience et le recul m’obligent : il est de la responsabilité des annonceurs et de leurs agences de ne plus utiliser ce subterfuge.
D’autant plus grave quand le publi-reportage est utilisé pour compenser (ou contourner ?) une interdiction comme celle imposée à l’industrie du médicament. Que penser de cette publicité de Sanofi Aventis vantant la vaccination HPV sous la forme qu’un Quiz/Question-réponses digne d’un magazine féminin ?
Tout aussi grave quand le support est destiné à des enfants ou des adolescents qui n’ont pas encore forgé toute leur capacité de jugement à l’instar de la triste campagne d’Aréva dans des supports tels que Mon Quotidien ou Images Doc.
Mais c’est aussi de la responsabilité des magazines et journaux, non seulement de refuser ce type d’insertion mais également de ne pas proposer ce type de produit, pourtant si souvent savamment marketé par leurs régies. Car en entretenant la confusion entre l’espace marchand et l’espace rédactionnel, le support donne un coup de canif dans le contrat de lecture signé implicitement avec le lecteur. Ce contrat est pourtant le capital premier du support. Même si la presse va mal, céder à ces sirènes ne fera que précipiter sa chute en la décrédibilisant .
Ces pratiques déviantes sont dommages car elles discréditent la publicité plus informationnelle de bonne foi basée sur la preuve et la démonstration que le citoyen-consommateur appelle aujourd'hui de ses voeux plutôt qu'une publicité traditionnelle à l'accroche simplificatrice. Le style Ogilvy qui fait la part belle au texte et à l'image tout en mentionnant clairement qui est qui (logo de l'annonceur présent) et ne cherche pas à se travestir en page de la rédaction est intéressante. La publicité des Hautes Alpesdiffusée actuellement en presse me semble un bon exemple de responsabilité.
En la matière, la règle déontologique de l’ARPP (autorité de régulation professionnelle de la publicité) est trop vague et doit être précisée (le JDP – Jury de Déontologie Publicitaire a d’ailleurs déjà fait remonter ce besoin dans des arrêts rendus). Pour éviter les nombreux abus, il faut explicitement interdire aux publicités la reproduction plus ou moins proche de la maquette du support comme interdire l’utilisation de titre et logos du support en caution. Mais pour qu’il n’y ait vraiment aucune ambiguïté je propose trivialement que la mention obligatoire « communiqué » soit remplacée par un bandeau normé dont la taille serait proportionnelle à l’annonce (au moins 10 %) et mentionnerait en clair « Ceci est une publicité commerciale de l’Annonceur Untel pour la marque Untelle ».
Ceci est une publicité commerciale de JJ & DD pour ses prestations de consultant en communication responsable ? … ;-)

12 mars 2010

Quoi, ma gueule ?

Anne-Lore Mesnage expose "le monde de dd" ... et de jj ...

Le regard plein d'humanité d'une photographe. L'humanité de son regard chaleureux, bienveillant, plein d'empathie. L'Humanité comme thème : c'est l'Homme qui est la cause des tourments de la planète et c'est ce même Homme qui est voué à trouver la solution ...

Parce je suis resté très joueur, je me suis prêté avec joie à ses mises en scène enfantines pour illustrer les différentes facettes de mon activité, de ma personnalité et plus globalement certains des enjeux de notre société.

Parce que la communication est ma passion, j'ai pensé que cette série de portraits pourrait rendre encore plus désirable le durable auquel je crois. Une manière d’expliquer simplement les enjeux du développement durable et de démontrer qu’il est possible d’agir au quotidien.

Nb : la photo est cruelle ... mais c'est bien une calvitie naissante que l'on découvre au firmament de mon crane. Les prémisses d'une future retraite chez les moines trappistes ? Que nenni, tout simplement la force de l’âge … Au diable les postiches, ces photos sont « nature », non retouchées, … même pas rasé de prés, le jj !

Dossier de presse en ligne ici

Du 23.03 au 14.04.2010 du mardi au samedi, de 14h à 19h.
Le 14 - 14 Rue des Taillandiers - 75011 Paris
Métro Ledru Rolin - Station vélib 11002 et 11003
Contact Association Articulez : 06 63 65 49 58

21 janvier 2010

Wash your logo ?

Photo "Crocofolie's" (non libre de droits) © Anne-Lore Mesnage

Ce billet a été initiallement publié dans la chronique je tiens désormais sur LEXPRESS.fr

«Save your logo» est la dernière initiative éccologique à la mode : une marque utilisant un animal comme logo paye en quelque sorte à ce dernier un tribut pour l’aura qu’elle a retirée de cette utilisation en finançant un programme de protection de l’espèce en question. Que penser de cette initiative : bonne intention ou greenwashing ?


Des larmes de croco

Lacoste fut la première marque à s’engager. J’ai cherché à savoir quelle était la politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) de ce nouvel ami des animaux …pensant que cette action humanitaire (animalière serait plus juste) s’intégrait dans une stratégie globale de responsabilité. Malheureusement en la matière la politique de Lacoste semble se limiter à peau de chagrin (une fondation éponyme).

Ce vide est inversement proportionnel à l’importante communication déployée à l'occasion de la signature de ce sponsoring (le mot me semblant plus adequat) bénéficiant néanmoins du statut fiscal du mécénat. Pourtant, à lire Michel Lacoste, DG du groupe « la cause écologique traverse de plus en plus notre entreprise ». Qu’elle la traverse c’est bien, qu’elle s’y arrête serait mieux.

Mettre la charrue avant les crocodiles

Je ne doute pas que certains crocodiles sont menacés et l’année de la biodiversité est là pour nous rappeler le défi majeur de cette problématique de l’accélération de la disparitions des espéces. Néanmoins les enjeux du secteur de la confection et les impacts directs et indirects de l’activité de Lacoste n’étaient certainement pas inintéressants au point de choisir la préservation des crocos comme première pierre de la politique de développement durable de cette entreprise. Quid du coton utilisé ? : conventionnel cultivé industriellement aux USA avec moult pesticides et quantités astronomiques d’eau ou biologique, pluvial, manuel, équitable et africain ? Le fabricant indique-t-il de façon volontaire sur ses étiquettes le pays de fabrication (made in Marocco, Made in Peru, Made in China) ?...

Enfin, l’écologie de la réparation c’est bien, mais la minimisation des impacts du présent c’est mieux, ce qui fait écho à la pensée de Pierre Rhabi : « l’humanitaire, c’est quand l’humanisme a failli ».