Une fois n'est pas coutume un petit billet de politique (politicienne ?).
Quelques jours avant l’annonce de la
candidature de Nicolas Hulot en avril dernier, le Monde Magazine estimait que ce corps étranger atypique serait vite expulsé par le système mais j’étais loin de me douter que le petit meurtre aurait lieu entre amis.
En l’éliminant de la Primaire, Europe Ecologie Les Verts, ses adhérents et ses caciques ont montré qu’ils étaient encore loin d’avoir fait la mutation d’un parti traditionnel pyramidal vers un laboratoire coopératif de l’intelligence collective.
Parce qu’il n’est pas né écologiste, les vieux de la vieille de l’écologie lui ont cherché des OGM dans les champs comme on cherche des poux dans la tête ; pas joly, joly, tout cela. Bien sûr l’homme n’était pas parfait mais avait l’humilité de le reconnaître. Parce qu’il n’est pas un politicien, il n’avait pas la dialectique adhoc, pour ne pas dire sa langue de bois. On lui a reproché son passé alors que c’est avant tout ce cheminement qui donnait à sa candidature force et exemplarité et pouvait susciter l'adhésion du plus grand nombre...
Je n'ai jamais été un spectateur transi de ses émissions ou un afficonados de sa fondation mais ceux qui comme moi ont réellement lu le
Pacte Ecologique (le livre, pas le reader digest du site éponyme) et vu le
Syndrôme du Titanic ne pouvaient qu’être convaincus de l’exigence pour ne pas dire de la radicalité de sa déclaration de candidature.
Peut-être avons-nous tout simplement manqué de culot ou de courage ? ...