"Le pet c’est la santé du corps, quand tu pétes plus c’est qu’t’es mort" ; je ne sais plus de qui est cette maxime mais si c’est la santé du corps, ce n’est pas obligatoirement celle de la planète.
Le méthane, car c’est bien de cela que sont constituées nos flatulences, est l’un des fameux GES (gaz à effet de serre) qui contribuent au réchauffement climatique. Doit-on pour autant arrêter de manger du cassoulet ? Non, car l’homme n’est personnellement qu'un faible producteur de CH4. Produit de façon naturelle dans la nature, ce gaz est par contre aussi créé par l’activité de l’homme : brûlis, fuites de gaz des installations pétrolières, culture du riz et surtout élevage des ruminants qui rotent plus que ne pétent : pensez-donc, une vache émet jusqu’à 117 Kg de méthane par an !
Une solution radicale pourrait consister à ne plus élever ni manger de ruminant, à l’exclusion du kangourou, animal très bien élevé s’il en est, puisqu’il rumine mais n’éructe pas. Plus sérieusement, la Recherche se penche sur des solutions pour réduire la fermentation dans la panse de ces animaux : vaccin, modification de leur alimentation.
Mais la méthanisation est aussi l’une des Energies Renouvelables d’avenir (dans la catégorie « Biomasse ») pour peu qu’on arrive à récupérer le gaz généré par la décomposition et la fermentation de déchets organiques. La France compte encore peu d'installations de méthanisation (2 pour des centaines au Danemark ...), qui non seulement produisent de l’énergie mais sont aussi une alternative intéressante à l’incinération des déchets qui rejette encore dans l’atmosphère dioxine, mercure et autres métaux lourds, ... et ce malgré la nouvelle législation plus contraignante. Parmi les expériences originales on citera celles des prisons Rwandaises dont la moitié sont auto-suffisantes en énergie en "méthanisant" les selles de ses détenus !
3 commentaires:
Puisqu'on parle du méthane... D'énormes quantités de méthane sont enfermés dans le permafrost (la couche du sous sol gelée en permanence dans les régions polaires) et dans les dépôts sous-marins su les plateaux continentaux. La libération de ces gaz par la fonte des glaces (dûe au réchauffement climatique) et la déstabilisation de ces fond sous-marin (si la température continue de monter) entrainera un réchauffement atmosphérique rapide...
En résumé, le réchauffement climatique entraine plus de gaz à effet de serre, et accélère le réchauffement climatique !
Chaud, ça va être chaud les prochaines années....
juste 2 ch'tites remarques, l'une anecdotique, l'autre moins :
1/ je doute fort que 300 litres de méthane pèsent 117 kilogrammes. Un petit tour dans un manuel de chimie élémentaire devrait le confirmer aisément. Comme j'ai la flemme, je vous en laisse le soin. ;)
2/ quant à la modification du cycle digestif des ruminants en réduisant la fermentation dans la panse, il y aurait intérêt à s'assurer qu'une telle modification n'entraîne pas une perturbation du reste du processus leur permettant d'assimiler les nutriments absorbés.
M'enfin... ce que j'en dis, hein... les apprentis sorciers, tout ça...
:)
Turlupin me turlupine !
Il manquait bien sûr le "par an" après les 117 kgs, c'est corrigé (j'enlève la conversion en litres pour éviter la confusion). Les différentes sources parlent en général de 100 à 150 kgs par an ou de 300 à 500 litres par an. Ce qui est important c'est l'ordre de grandeur. Une vache laitière produit en moyenne 150 m3 de méthane (la moitié pour un bovin en croissance) soit 100 kg de méthane (source INRA).
Cdlt,
JJ & DD
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