Combien de fois ne nous demande-t-on pas quelle est notre définition du développement durable ? C’en est devenue une tarte à la crème. Oxymore pour les uns dont je fais partie, pléonasme pour les autres … quand certains militent pour la traduction littérale plus exigeante de développement soutenable.
Même si elle a été galvaudée, je ne renie pas la définition académique et officielle de la Commission Brundtland, qui porte en elle, bien sûr une solidarité temporelle inter-générationelle mais également, si on la lisait in extenso, une solidarité de l’instant envers tant de personnes aux besoins primaires non assouvis. C’est bien de préserver l’avenir des générations à venir mais on oublie trop souvent que des millions d’individus meurent de faim sous nos yeux. Aussi, plutôt que donner une énième définition, j’ai pensé intéressant de raisonner en quelque sorte par l’absurde en définissant notre développement aujourd’hui qui est, d’une vérité criante, tout sauf durable.
Même si elle a été galvaudée, je ne renie pas la définition académique et officielle de la Commission Brundtland, qui porte en elle, bien sûr une solidarité temporelle inter-générationelle mais également, si on la lisait in extenso, une solidarité de l’instant envers tant de personnes aux besoins primaires non assouvis. C’est bien de préserver l’avenir des générations à venir mais on oublie trop souvent que des millions d’individus meurent de faim sous nos yeux. Aussi, plutôt que donner une énième définition, j’ai pensé intéressant de raisonner en quelque sorte par l’absurde en définissant notre développement aujourd’hui qui est, d’une vérité criante, tout sauf durable.
Les deux mamelles de notre développement
La modération n’est pas le propre de l’Homo Sapiens. Il est passionné en amour, fanatique en politique et compulsif en consommation. A la différence de la nature l’homme ne sait pas se réguler. Pour répondre à cette frénésie consumériste, Prédation et Exploitation sont les deux mamelles de notre développement : un développement en creux pour certains qui permettra un développement en plein pour d’autres.
Nous exploitons la nature (plutôt celle des autres) et ses ressources. Nous préemptons des matières premières sans limite à un rythme qui ne leur permet pas de se régénérer. On a longtemps vécu des intérêts du capital Terre, on a maintenant plongé dans son bas de laine et attaqué le capital diront les financiers. Nous utilisons la biosphère comme une poubelle qu’on ne vide jamais et on se désespère en constatant que la biosphère des pauvres n’est pas étanche …
Nous exploitons l’homme. Exploitation de l’homme par l’homme, plus souvent d’ailleurs exploitation de l’homme par le capital, exploitation de l’homme du Sud (et des richesses de son territoire) par l’homme du Nord. «C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe» disait perfidement Candide pour justifier l’esclavage… Théoriquement aboli, comment nommer autrement l’asservissement économique de millions d’ouvriers et de paysans qui produisent, pas toujours au bout du monde, parfois au bout de la rue, … «notre confort» ?
Tout bien réfléchi ce système n’est pas loin de la barbarie. Pourtant, puisqu’il s’agit simplement d’une histoire de plein et de creux, Candide se dit que le plein des uns pourraient remplir le creux des autres et alors la roue du monde tournerait vraiment rond...
3 commentaires:
hi, good site very much appreciatted
c'est parfaitement résumé, avec une certaine poésie.
je remplacerais seulement le "nous", par "certains"; ceux en particulier qui pour échapper à la besogne la font faire par "les autres", et les paient de quelques billets de fausse monnaie (dans le meilleur des cas)
un tas de braves gens assommés manoeuvrés par des nuisibles.
Frédéric, qui voudrait bien être un indien Kogi.
"Cela est bien dit", répondit Candide, "mais il faut cultiver notre jardin".
A méditer...
Une ancienne élève à vous JJ.
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