27 juillet 2006

Elle est chaude !!

Non, je n’ai pas cédé aux affres d’une expérience houellebecquienne dans les campings de la côte cet été mais simplement à une panne de chauffeau électrique. La panne étant intervenue le vendredi de notre fête nationale je compris assez vite qu’il me faudrait faire avec, ou plutôt sans d’ailleurs, pendant quelques jours.

J’ai tout d’abord redécouvert les bienfaits vivifiants de l’eau froide, même si aux dires de ma moitié, mes onomatopées sous la douche ressemblaient plus à celles de Loana dans sa piscine !

Mais vaisselle grasse et cheveux sales (et vice versa) se lavent quand même mieux à l’eau chaude … l’occasion toute trouvée de précipiter un atelier ludo-pédagogique que je m’étais promis de faire avec les enfants après avoir vu fonctionner le four solaire de l’Espace Info Energie du 12ème (Paris) et lu un article dans la revue pour enfants Coccinelle.

Comble de chance, juillet rime cette année avec 40°. J’ai commencé tout bêtement à remplir une bonbonne de 5 litres d’eau et je l’ai laissée en plein soleil quelques heures. Eh bien oui, elle est chaude et même très chaude ! J’ai ensuite amélioré le système en peignant en noir ma bonbonne puis fabriqué une alcove concave pour concentrer les rayonnements (en découpant la moitié d’un bidon métallique et en l’habillant de papier d’alu).

J’ai donc survécu* pendant 5 jours avec mes 2 fois 5l d’eau chaude solaire par jour. Que l’on y fait alors attention à son eau chaude ! On pense sa vaisselle à 2 fois, on la rationalise. On hiérarchise sa toilette, on recycle son eau peu sale, …

Ca en fera sûrement sourire quelques-uns mais me laver les cheveux avec MON EAU CHAUDE m’a donné fierté et plaisir comme la première fois que j’ai … fabriqué du pain de mes petites mains. Et après la réparation du chauffeau, j’ai continué à «produire» mon eau chaude.

* je prends cette expérience à sa juste valeur pédagogique, je sais, ou plutôt je ne sais pas, ce que peut être la difficulté de ceux dont c’est le quotidien de ne pas avoir accès à l'eau chaude courante.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Si changement de chauffe eau il y a eu (ou simple réparation), cela aurait pu être aussi l'occasion de changer la source d'énergie : solaire ou éolien. Ca marche, même en ville. Il existe aujourd'hui des solutions simples, pratiques, et pas forcément onéreuses. Cela nécessite juste une petite recherche un peu poussée sur les procédés, et ce qui est le mieux adapté à la situation.
Parce que l'électricité en France est produite à 80% par l'énergie nucléaire, que cette énergie crée des déchets qui ont une durée de vie trop importante, et qui sont plus que dangereux, modifier son approvisionnement en énergie pour sa maison est un geste de développement durable.
Cela nécessite réflexion, et intellectuellement un pas de plus vers le DD ...

Anonyme a dit…

Bonjour,

Bientot dans koh-lanta alors ? :)

Jean-Jacques Fasquel a dit…

Gaelle, Il n'y a pas eu heureusement (ou malheureusement) de changement de chauffeau mais uniquement le changement d'une petite pièce. Bien évidemment d'accord avec la réflexion sur le chauffeau solaire ...

JJ & DD

Anonyme a dit…

On ne rends pas compte de la chance que l'on a et on gaspille, moi le premier.

J'ai eu une coupure d'eau de 2 jours, on avait fait des réserves mais on a pas pu la chauffer au soleil nous(ah le nord.... ;) )

Mais on s'est rendu compte de l'eau que l'on gaspillait... Et on fait gaffe, plus gaffe qu'avant.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Dommage que l'on ait eu, courageux jeune homme, qu'une description de la bonbonne à eau chaude. Une photo m'aurait été utile pour donner des idées à mes parents aux antilles pour qui une "bonne casserole sur le feu" suffit.

Jean-Jacques Fasquel a dit…

Cher Anonyme,

Votre commentaire me laisse perplexe ... à moins que ce ne soit de l'humour. Si ce n'en était pas j'ai pensé qu'on pouvait facilement s'imaginer l'image d'une bonbonne d'eau de 5l peinte en noir et qu'on comprendrait que faire chauffer de l'eau est simple mais nécessite un carburant (bois, gaz, ...) et génère du CO2... ce qui n'était pas le but de l'expérience.

Anonyme a dit…

J'ai travaillé pendant quelques mois à Cuba, et là-bas, quand il fait froid (le 25 décembre), il fait environ 25° à l'ombre (mais on ressent quand même le froid).
Bref, il y a du soleil, de l'eau, et le reste des énergies coûte cher, donc on les évite.

A Cuba, à part peut-être les grands hôtels à touristes (que je n'ai pas fréquenté), l'eau est propulsée par des pompes jusque dans les réservoirs sur le toit (même pour les immeubles), 2 fois par jour uniquement (le matin et en fin d'après-midi).
Une fois dans le réservoir (en plastique noir pour les plus récents, en béton pour les anciens), elle est chauffée au soleil.

Donc, non seulement, l'eau est chauffée, mais en plus, en redescendant du toit, elle prend de la vitesse, et en fait de pression elle bénéficie de la gravité. Donc pas de pompe pour avoir de l'eau chaude, deuxième économie d'énergie.

En revanche, impossible de régler la température, cela se fait dans l'imagination (et allez adapter ce système en Savoie par exemple, en plein hiver !) !

Du coup, une casserole, une peu de kérozène (oui, c'est leur gaz de ville), une bassine, un gobelet, et on peut se doucher, même en pleine campagne quand il n'y a aucun réseau d'eau collectif !

Anonyme a dit…

Bonjour, cette méthode améliorée n'est autre que celle que nos parents utilisaient dans le temps à la campagne, ils faisaient chauffer l'eau au soleil dans une grande bassine et nous nous baignions tous avec bonheur dans cette même eau. j'ai écouté votre interview sur france Inter et bravo continuez à nous donner des recettes pour économiser notre planète. Chris