Je fais partie de ces privilégiés qui ont (ou qui prennent ? …) le temps de faire le marché. Quel beau terrain d’expérimentation ! Bien évidemment j’essaye de privilégier les produits de saison et les productions locales (producteurs-maraîchers d'Ile de France par exemple) au grand damne de ma femme qui a l’impression de manger des pommes depuis 6 mois. Je regarde donc les étiquettes de provenance des produits, non pas par nationalisme primaire mais, vous l’avez compris, pour limiter le réchauffement climatique induit par le CO2 de ces transports lointains. L’affichage de la provenance étant parfois cahotique, je demande alors au commerçant d’où nous vient le produit qui a attiré mon attention et me fait déjà saliver.
"Ce melon, il vient d’où, mon bon monsieur ?", "C’est un Charentais" me répond-il. "Oui mais d’où vient-il ?" rétorque-je alors. Poussé dans ses retranchements le brave homme m’avoue que ce melon vient du Maroc mais que c’est bien un Charentais car il est issu des graines de cette variété. Bouquet final, lorsque je lui dit que ce melon vient de trop loin pour moi, il m’assène le coup de grâce en concluant : "vous savez, pour moi ça change rien, je vais le chercher à Rungis" !
Ceci étant il ne faut pas non plus tomber dans l’intégrisme et il faut continuer à se faire plaisir . Néanmoins c’est aussi un moyen de redécouvrir des légumes (comme le panais) et des façons de les cuisiner un peu originales ou si simples que c’en est un ravissement (petites pommes de terre, carottes et oignons au four avec juste un filet d’huile d’olive et un peu de fleur de sel) …
3 commentaires:
C'est une évidence que c'est le consommateur qui peut faire la différence au travers de ses achats. Choisir des produits qui n'ont pas été produits à l'autre bout de la planète participe clairement à lutter contre le réchauffement climatique...
Mais qu'en est il des produits issus du commerce équitable ?? Leur particularité est double, ils sont produits à l'autre bout de la planète, mais ces produits participent à un développement durable de la planète, puisqu'ils sont produits en respectant l'environnement (pas d'engrais ou pesticide) tout en garantissant un prix juste aux producteurs ...
Il est clair qu'il ne faut pas tomber dans l'intégrisme...
La meilleur chose est donc de devenir un consom'acteur. Produire et consommer localement ?
Il existe actuellement des associations de type AMAP: Ces Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne sont des partenariats de proximité entre un groupe de consommateurs et une ferme, souvent située en zone péri-urbaine, se développant à partir de la vente directe par souscription des produits de cette dernière.
Elles sont adaptées à tout type de production, et particulièrement à celle des fruits et légumes.
Chaque consommateur membre de l'A.M.A.P. achète en début de saison une part de la récolte de la ferme. La recette ainsi obtenue par avance par le fermier constitue un fonds qui couvre les coûts de production pour la saison et assure la juste rémunération du travail du paysan (et des ouvriers). En contrepartie, l'approvisionnement du consommateur en produits de qualité est assuré durant toute la saison de production. Au travers de lettres, des visites et des fêtes les membres apprennent à connaître la ferme et leur engagement grandit.
Exemple de panier saison printemps-été
Le fermier s'engage à cultiver sain, dans le respect de la nature et de l'environnement. II n'utilise aucun engrais chimique ni pesticide.
Dans ce système hors économie de marché, l'agriculteur écoule l'intégralité de sa production, évite la surproduction et toute mévente due à la forte concurrence internationale. N'ayant plus le souci de vendre, il peut se consacrer à la valorisation de son savoir-faire et à la qualité de sa production.
Côté consommateur
· l’engagement financier à travers l’achat à l’avance d’une partie de la récolte sur une période donnée ;
· l’engagement économique et moral à travers la solidarité avec l’agriculteur dans les aléas de la production (partage des risques et des bénéfices naturels) ;
· l’engagement associatif par leur participation à la vie de la structure (gestion des souscriptions, organisation des distributions de paniers, communication, animation...).
Côté producteur
· l’engagement technique et économique de fournir des produits de haute qualité (nutritionnelle, organoleptique, sanitaire, environnementale et sociale) selon les modalités définies avec le groupe de consommateurs ;
· l’engagement associatif de s’investir dans la vie du groupe (rôle pédagogique, animation, information…) ;
· l’engagement d’assurer une transparence sur la vie de leur exploitation (situation économique, origine des produits fournis, méthodes de production utilisées).
Voilà une solution pour devenir un CONSOM'ACTEUR !!!!!
ANTOINE, membre actif d'une AMAP dans Marseille et consom'acteur vigilant.
Oui moi aussi j'essaye de privilégier des fruits et légumes de saison, ce n'est pas toujours évident.
Et comme vous le dites, il est parfois trés difficile de connaître la vraie provenance. Acheter directement chez le producteur est une solution.
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