05 avril 2006

Agriculture intensive est, sed perseverare diabolicum !

Il est vrai, qu’après la guerre, l’Etat a demandé à nos agriculteurs de nourrir la patrie .... la course au productivisme était lancée. On se retrouve aujourd’hui dans une situation ubuesque : un secteur concentré dans les mains de quelques-uns, de la surproduction (un seul exemple le vin), une activité souvent subventionnée (qui en général profite aux grosses exploitations dont certaines se sont fait une spécialité de la pêche aux subventions), une qualité des produits globalement en baisse, une culture "chimiothérapique" parfois génétiquement modifiée et enfin une pollution des sols record.

Il est sûrement temps de se dire les choses et de réformer cette … industrie (car malheureusement ce l’est souvent devenu).

Revenir à des exploitations à taille humaine, produire des produits répondant à la demande des consommateurs (pas à l’offre des semenciers) en respectant notre terre nourricière : produire mieux (sans pesticides et engrais chimiques, en évitant les variétés grosses consommatrices d’eau par exemple), remettre au goût du jour les principes de base du travail des sols (assolement, rotation, fertilisation organique, …) et de facto souvent produire moins mais mieux.

Economiquement la production de qualité n’est pas un non sens : la conjonction de la vente un peu plus cher des produits et de la baisse de certains des coûts de production (engrais, pesticides,… ) peut compenser les baisses de rendement. Les subventions peuvent alors jouer leur rôle d'aide et d'incitation à la mutation des productions.

Se remettre en question n’est jamais chose facile, mais j’aimerais tant m’esbaudire des changements des pratiques de mes concitoyens paysans (et j’emploie ce mot à son sens noble) comme je le fais des expériences d’agriculture bio et équitable de leurs alter egos du Sud de la planète.

Place à une agriculture durable, tout simplement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dénigrer l'agriculture industrielle est vain. il faut voir que cet état des fait est la conséquence de deux tendances principale ces dernières décennie :
-la baisse, le refus d'effectuer des activité agricole par la majorité de la population. Un agricultueur doit nourrir en moyenne 100 personne, de là, il doit nécessairement travailler sur 50ha en moyenne, utiliser des outils lourd et "productif" (tracteurs, herbicides , etc)
-la demande de viande...qui est passé de 30 à 100kg/hab et par an en cinquante an. 1kg de viande demande 10 kg de végétaux pour être produit. 100kg de viande par an, c'est un niveau de consommation qui est abérant et n'a rien à voir avec les besoins du corps humain. Le régime de l'occidental moyen est largement trop gras, trop protéïné

De là, deux pistes pour réduire l'impact environnemental de l'agriculture :
-réduire sa consommation de viande
-aller aider les agriculteurs...pour pouvoir mettre en oeuvre de la production de nourriture plus respectueuse de l'environnnement, il faut qu'elle soit plus intensive en moins d'oeuvre et moins en énergie fossile, la part de la population active dans l'agriculture doit passer de 1% à 5%? 10%?30% je ne sais...mais surement pas être réduite