J'étais invité début juillet à suivre les délibérations du jury du premier "Raffut" pour élire l'événement grand public de l'année. Comme le rappelait justement le dossier de presse, la définition du raffut c'est "un grand bruit fait par des personnes qui parlent fort, s'amusent, crient ou se disputent". Il est assez surprenant qu'une partie de la profession de l'événementiel puisse se donner comme simple critère de succès d'une production, fut-elle grand public, d'avoir "bénéficier d'une large amplification". Un seul objectif quantitatif sans évaluation du message transmis ou des résultats produits (ventes, notoriété, communion, ...) alors que c'est bien sa spécificité qualitative qui fait qu'aujourd'hui l’évènementiel est probablement "une alternative globale à la publicité traditionnelle".
La soirée qui accompagnait la remise des prix était totalement (in)cohérente puisqu'avait été privatisée la rue Princesse encore appelée "la rue de la soif" : les estaminets étaient rebaptisés aux noms des agences organisatrices et l'alcool coulait à flot ... quand il était possible d'accéder jusqu'au bar. Là encore les professionnels concernés ont fait du raffut pour ne pas dire du tapage diurne puis nocturne - autre sens rappelé dans le dossier de presse ;-). Le voisinage a du apprécié la Responsabilité Sociétale de la profession et aurait légitimement pu faire lui aussi un raffut (autre sens de raffut : esclandre) auprès des autorités.
Si les organisateurs avaient comme objectif de fêter entre eux le début des vacances, pourquoi pas, mais malheureusement on nous précisait que l'un des buts du Raffut était bien de "structurer le métier", "instaurer une ligne de conduite, des règles sur ce qui fonctionne ou pas". Eh bien il faudra en tirer les leçons, ce qui ne fonctionne pas c'est de faire du bruit pour du bruit. C'est tout sauf de la communication. Seul mérite de l'initiative : avoir posé la question de ce qu'est l’évènement en 2011.
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